C'est l'arbre qui cache la forêt : on évoque souvent le harcèlement sexuel, véritable plaie du monde du travail. Or, ce serait ignorer une autre forme d'oppression qui n'a pas de visée sexuelle mais simplement morale et psychologique. Quel que soit le type de pression subie par le salarié, la loi condamne ces agissements qui peuvent être passible d'une peine allant jusqu'à un an de prison ferme assortie de 15 000 euros d'amende. Le harcèlement moral est plus insidieux, moins visible, et tout autant pernicieux. C'est une authentique dégradation des conditions de travail qui entraîne la victime dans une spirale dépressive.
Celui ou celle qui souffre de harcèlement à son bureau n'est pas toujours le premier à s'en rendre compte. C'est cruel mais parce qu'il vit la situation de l'intérieur, il manque de recul pour réaliser ce qui se passe. Enfin, le harcèlement n'est jamais justifié et c'est pourquoi la victime peut passer un certain temps à s'interroger sur ce qui lui arrive. Ce ne sont généralement pas les mauvais éléments d'une entreprise qui se voient harcelés. Mais la jalousie, le ressentiment et la bêtise humaine font que des salariés brillants peuvent aussi s'y retrouver confrontés.