Le livret de paternité créé par Ségolène Royal souligne la part du père dans l'éducation et signifie clairement que la parentalité n'est plus uniquement une affaire de femmes. Le congé de paternité n'est plus limité à trois jours et peut désormais s'étendre jusqu'à deux semaines. Les ouvrages de puériculture consacrent désormais de plus en plus d'espace aux pères qui, c'est un signe, remplacent progressivement les nounous sur les bancs des squares et à la sortie des maternelles.
Les femmes portent le bébé dans leur ventre et les hommes dans leur tête, c'est le symptôme de la "couvade". Autrefois nié, il est aujourd'hui généralement admis par la plupart des psychologues. Il n'est donc pas étonnant que le jour où un père se retrouve à devoir élever seul ses enfants, il y parvienne avec un certain brio. L'image niaise du "papa poule" n'a rien à voir avec la réalité : c'est un père qui peut être autoritaire et qui n'opte pas nécessairement pour le "tout-permis" comme base d'éducation. Il montre à la société que son rôle ne se borne pas à faire bouillir la marmite. Et il prouve une conséquence imprévue de la parité entre les sexes !