Personne ne se jure fidélité puisque cela n'a pas de sens ! De temps en temps, la visite se fait moins furtive et le représentant mâle est invité aux yeux et au su de tous. Mais qu'ils n'aillent pas se faire d'illusions, chez les Na, les enfants nés de ces unions restent dans le giron de leur mère. Garçons et filles sont uniquement élevés par leur mère puisque celle-ci n'a pas de mari officiel. Il n'existe d'ailleurs pas de mot dans la langue Na pour désigner l'époux. Et si dans certains cas le géniteur n'est pas bien loin, il n'est qu'un étranger. Le concept d'infidélité est donc inexistant pour eux.
Le régime de Pékin tente de mettre fin au particularisme sexuel des Na en leur imposant le mariage. Des terres sont distribuées aux hommes qui prétendent vouloir fonder un foyer, les naissances sont sujettes à de lourdes amendes mais les Na persistent : des "acia" oui, mais surtout pas de maris !