Entre trois et six ans, l'enfant est assoiffé de découvertes et il n'y a que ce qu'il peut vérifier par lui-même qui soit réellement profitable à son développement. A défaut de connaître le concept du vrai et du faux, il se forge un univers dans lequel le mensonge possède une valeur utile et pratique. Il a en effet remarqué que si vous lui demandez : "As-tu rangé ta chambre ?", deux possibilités s’offrent à lui ; s’il répond "non", vous le grondez et le pressez de le faire et s’il répond "oui", vous le félicitez et le laissez continuer à jouer... Pas folle, la guêpe. Quand l'enfant pose une question, il n'y a qu'une seule règle : lui dire la vérité.
Si cette vérité est trop lourde pour lui, il faut alors la réduire mais en aucun cas la travestir. Ainsi, s'il vous demande pourquoi la Terre est ronde, nul besoin de faire le même exposé que Galilée. Simplifier ne veut pas dire mentir mais se mettre à la portée de sa compréhension. Et quand vous ne savez pas, mieux vaut l'avouer. Ne dites pas "Je ne sais pas", dites "Je ne sais pas mais on va chercher ensemble".