Y a-t-il une seule et unique définition du bonheur ?
Florence Servan-Schreiber :
Le bonheur demande trois choses indissociables : le plaisir, l’engagement (on fait des choses) et le sens (pourquoi on les fait). On a tous une liste de choses que l’on veut changer pour être enfin heureux : avoir plus d’argent, trouver un amoureux… Mais il faut savoir que les événements extérieurs ne comptent que pour 10 % dans la capacité à être heureux.
Le bonheur est une grille de lecture de la vie : comment j’interprète ce qui m’arrive. La nature humaine est faite pour s’intéresser davantage aux choses difficiles qu’aux choses agréables, ce qui nous permet de repérer les dangers. Car si on remarquait toutes les choses qui vont bien, on serait dans un état d’agitation permanent. On est programmé comme cela mais ce n’est pas pour cela que l’on ne peut pas avoir une interprétation plus légère et plus joyeuse de la vie.
La psychologie positive se concentre sur ce qui marche dans votre vie, quelles sont les choses que vous faites qui vous font du bien. On s’intéresse à ces forces qui nous sont propres.