Comment avez-vous été amenée à vous intéresser à la « science du bonheur » ?
Florence Servan-Schreiber : J’ai eu l’occasion de participer à un cours de psychologie positive aux Etats-Unis, donné par Tal Ben-Shahar, qui est le premier à avoir enseigné le bonheur. J’ai moi-même été formée en psychologie. J’ai fait mes études aux Etats-Unis, à un moment où ce domaine de recherches n’existait pas. La psychologie positive est une matière nouvelle depuis une douzaine d’années. Les chercheurs se sont rendu compte qu’il existait beaucoup d’infos et de remèdes sur l’anxiété, la dépression… mais très peu sur la façon dont un individu s’épanouit.
C’est un domaine qui m’intéressait également car j’y ai été formée par mon cousin David Servan-Schreiber qui, on l’oublie souvent, était avant tout psychiatre. Lui pensait que l’on pouvait prévenir la dépression par un certain nombre de pratiques liées à la psychologie positive.
J’ai donc suivi ce cours et décidé pendant un an de mettre en pratique tout ce que j’avais appris. J’ai raconté cette année dans un livre : « 3 kifs par jour », qui s’est tout de suite très bien vendu. Puis j’ai commencé à faire des conférences et je suis devenue « professeur de bonheur ». Car c’est l’une des mes forces, c’est ce que j’aime : apprendre et retransmettre ce que j’ai appris à d’autres gens.